jeudi 26 novembre 2009

vampire weekend- cousins



ouais, du nouveau vampire weekend! joie!

un petit problème de communication?

Depuis quelques semaines, je passe beaucoup de temps à penser pendant mes cours. Souvent, je n'écoute carrément pas le prof, car je n'en vois pas l'utilité. Je me considère normalement comme quelqu'un qui aime l'école et qui a soif d'apprendre, surtout dans le domaine des communications. J'ai donc voulu comprendre pourquoi je m'ennuie tant dans mes cours à Nice.

Pourquoi la vaste majorité des élèves, pourtant volontairement inscrits en Infocom, finissent souvent par passer plus de temps à pitonner sur leur portable et à échanger avec leur voisin qu'à prendre des notes, plutôt qu'à prendre des notes? Hier soir, pendant que mopn prof s'étendait dans un discours particulièrement barbant, j'ai compris. Puis j'ai voulu partager cette réflexion avec vous car je crois que plusieurs personnes ressentent cette forme de découragement lors de leurs études supérieures!

En repensant à tous mes cours d'université, j'ai fait l'inventaire des classes que j'avais apprécié et des caractéristiques principales du contenu et de la manière d'enseigner du prof.
Certes, on se l'accorde qu'un bon prof doit posséder un certain charme et un charisme dans sa relation avec les élèves et dans sa présentation du contenu. Souvent, les profs se font distants et froids comme pour se protéger devant le nombre d'élèves assis dans la salle et leur niveau d'attention difficile à retenir. C'est ainsi qu'on se trouve à assister à une séance où le prof passe deux heures à dicter un texte écrit au préalable, alors que les élèves ne font que le transcrire mot pour mot. L'échange de connaissance, base importante de la scolarité, perd ainsi sa place.
C'est dommage car cette froideur, qui se traduit souvent en agressivité lorsqu'il y a des problèmes, ne fait qu'empirer l'ambiance. Cela crée un cercle vicieux car plus le prof est désabusé, moins il se fera respecter par les élèves, plus il deviendra hostile et perdra ainsi tout capital de sympathie.
Dans le cas de Nice, j'en ai un peu contre les élèves car ils sont particulièrement durs avec les profs, donc je comprends un peu la réaction de ces derniers. Les jeunes parlent, rient, répondent au téléphone, rouspètent sans cesse lorsque le prof demande ne serait-ce qu'une petite exigence scolaire.
Par contre, les réactions des profs que j'ai observé lors des nombreuses situations de résistance des élèves sont presque toujours mal ajustées. Ils montrent leur faiblesse en grimpant aux rideaux (ils gueulent et crient ici), au lieu d'expliquer calmement leur frustration. Pourtant, on parle de profs dans le secteur des communications! Ceux-ci ont souvent des grands diplômes en la matière! Leur spécialisation peut être axée dans les relations publiques, les médias ou la comm. interpersonnelle mais le point central de toutes ces formes de communication revient à un problème commun: à la base, il s'agît de rendre une information d'un émetteur à un récepteur. S'il y a du "bruit" (des obstacles) dans la transmission du message, il faut travailler pour l'enlever ou l'atténuer. C'est la base même de la grande question de la communication. Du moins, c'est ce que j'ai compris durant mes années d'étude!
Un prof de comm qui sait mal l'appliquer est en quelque sorte un cordionnier mal chaussé.
L'affirmation est facile, certes, mais dans le cas ou de tels problèmes se présentent dans un cours, la situation devrait servir d'exemple pour illustrer ce qui est dit dans la matière livrée par le prof, au lieu de rester un "bruit" qui fait rompre le dialogue.

Je suis décue du fait de voir autant de profs qui sont visiblement expérimentés dans le sujet qu'ils enseignent mais qui n'ont plus la volonté de chercher à transmettre cette flamme. Ils se contentent de transmettre la base, tout en ne cherchant pas pour autant à vulgariser le contenu pour le rendre accessible aux néophytes! Leur seul but semble être celui de passer la matière au plus vite.

Bon, pour atténuer cette négativité, je vous donne l'exemple de deux profs à Nice pour lesquels j'ai beaucoup de respect. (Deux sur sept, les cinq autres sont de grands exemples de ce dont je parle depuis le début de ce texte)
Les deux ont visiblement la passion de leur sujet et chacun à leur manière, l'envie de la partager.
Le premier, prof d'écriture, m'impressionne par sa rigueur et par l'étendue de sa connaissance en histoire de l'art et en littérature. Il est timide, pourtant, il sait capter l'attention du groupe puisqu'il sait comment se servir de la discipline (mot qu'on ne devrait plus entendre à l'université mais dans ce cas il est hautement valable) et qu'il entretient une relation d'échange avec les élèves, au lieu de faire un monologue comme les autres.
L'autre n'est pas prof à la base. Il exerce un métier prenant, avancé dans son domaine. Il garde tout de même un espace dans son horaire afin de faire le voyage de Paris vers Nice plusieurs fois durant la session pour partager ses expériences avec des étudiants avec qui il entretient un rapport chaleureux et généreux, sans l'être exagérément.

Je précise, j'ai bien songé au fait qu'à la base, les sujets de tous les cours que j'ai choisi pour cette session à Nice me fascinent. Ce n'est donc pas le contenu qui me biaiserait mais bien le rendu de celui-ci.

J'ai toujours été distraite dans mes cours mais là c'est passé à un autre niveau! Voilà, au moins ca fait que le blog est bien garni et que ma main s'améliore pour dessiner des croquis!
Merci, j'avais besoin de partager...

mardi 24 novembre 2009

lundi 23 novembre 2009

Un jour en france

Aujourd'hui j'ai aperçu le visage souriant du plus grand clown (dangeureux) de France: Monsieur Jean-Marie Le Pen.
Sa face était placardée sur les parois d'une voiture qui filait à toute allure sur la promenade des anglais.
Réflexe de dégoût, j'ai voulu savoir en quel honneur y avait-il un tel cortège, si minime soit-il.
Bien entendu, l'homme en chair et en os n'était pas bien loin. Les membres du partis d'extrème-droite étaient regroupés à Nice.
Fait peu étonnant, puisque Nice me semble comme étant une ville confortablement installée à droite, dans son confort blanc et bourgeois.
Il est à noter que près du tiers de la population de la ville est agée de plus de 60 ans et forcément soutenue par une retraite dorée, car la vie est chère ici!
Vouloir garder ce confort et empecher les immigrants pauvres qui feraient de Nice un autre Marseille, voilà leurs préoccupations....

lundi 16 novembre 2009

petit guide insolite de Paris

Au lieu de vous raconter notre weekend à Paris, j'ai eu l'idée de créer un petit guide d'activités insolites et de conseils pour ceux qui iront visiter la ville-lumière un jour et qui veulent y découvrir d'autres facettes moins touristiques!
Je dois confesser: un de mes rêves d'avenir serait d'écrire pour un guide de voyage comme le Routard ou le Frommers. Ce sera donc pour moi une petit exercice!!


Pour observer les contrastes de la ville:
en quelques minutes de marche: 
Sortir du grand boulevard Bonne Nouvelle près de la porte Saint-Denis pour aller découvrir les petites rues du quartier. On y trouve un nombre impressionnant de commerces axés sur les produits de consommation pour la population africaine, car elle est importante dans ce coin. Ce qu'il y a de fascinant, ce sont les vitrines des centaines de salons de beauté, remplies de perruques, de rallonges, de pots de crème aux propriétés douteuses et d'images de beaux mannequins souriants. Les gens sont sympathiques et l'ambiance sur la rue est bon enfant (le jour).
On perçoit aussi des odeurs gourmandes venant des petits dépanneurs africains et maghrébins où se promenent les femmes avec leurs hordes d'enfants. (Le plus souvent sans leurs maris, qui travaillent ou passent le temps avec des amis dans les cafés du coin, narguilé au bec).
 
en une heure de marche:
Partir du métro Pigalle. Marcher vers l'ouest, en se faufilant entre les badauds qui s'attroupent devant le mythique Moulin rouge. Arrivés à la Place de Clichy, prendre la direction sud sur la Rue de Clichy. La rue change de nom plusieurs fois par la suite, mais il faut simplement continuer tout droit jusqu'à ce que la rue se fusionne avec l'Avenue de l'Opéra. Continuer sur cette rue jusqu'à la place André-Malraux, près du Louvre. Tourner à gauche pour rejoindre la rue Saint-Honoré, puis continuer sur cette rue comme bon vous semble car c'est le point final de cette promenade. L'interêt de la marche, c'est de passer d'un extrême à l'autre. Pigalle est un haut lieu du corps, du spectacle et du crime (la nuit), alors que le Faubourg Saint-Honoré est synonyme de luxe démusuré, de propreté et de sécurité. Les styles architecturaux varient, les passants s'embourgeoisent, les bourses grossissent.
La promenade peut s'effectuer en chemin inverse mais il est à noter qu'il y a une certaine montée si l'on marche d'en bas vers Pigalle.



Quelques musées fascinants mais largement ignorés par les visiteurs:
Le Musée Maillol
Aristide Maillol était un sculpteur, ami de Matisse, Gauguin et Bonnard. La collection permanente est ainsi riche en oeuvres de Maillol mais aussi forte d'une sélection de dessins, de tableaux et de sculptures issues de la production de ses célèbres comparses. Les expositions temporaires sont, elles aussi, fascinantes et mettent l'accent sur des artistes connus et moins connus comme Séraphine, le photographe Weegee ou le peintre et caricaturiste grivois Pascin.


Le musée de la pub: C'est une section du Musée des arts décoratifs, dans une branche du Musée du Louvre. Dans le musée, les murs sont couverts d'affiches publicitaires datant du XVIIIe siècle à l'époque actuelle. Le musée est organisé en salles qui représentent chacune un pays. Dans chaque pièce, des écrans jouent en boucle le meilleur des films publicitaires depuis les soixante-dix dernières années. La collection est vaste et parle beaucoup de l'histoire récente dans les pays occidentaux, des changements sociaux et de la montée en importance de la consommation de masse depuis les années 50.

Le musée de Cluny:
Classé monument historique depuis 1856, ce musée vaut le détour simplement pour son architecture.
Parfois désigné comme Musée du Moyen-âge, l'ancien hotel des abbés de Cluny rassemble une riche collection d'objets et d'oeuvres d'art. Le clou de l'exposition, ce sont les tapisseries, dont la magnifique série de la Dame à la Licorne. Les conservateurs du musée font aussi un effort pour aller chercher le public en proposant des expositions temporaires créant des liens entre le Moyen-âge et les époques plus modernes, par exemple, les planches originales d'Astérix.

La cinémathèque française:
Derrière la façade moderne dessinée par l'architecte Frank Gehry se cache un haut lieu du cinéma français. La cinémathèque a été fondée en 1935 par Henri Langlois et Georges Franju. Sa survie a plusieurs fois été compromise mais les cinéastes du monde entier se sont battus pour que ce lieu de conservation, de projection et d'exposition soit protégé. Après un important incendie en 1997, la cinémathèque a du déménager de son emplacement original au Palais de Chaillot. Aujourd'hui, l'immeuble situé rue de Bercy accueille des festivals, des premières et surtout, une collection permanente fascinante couvrant la préhistoire et l'histoire du cinéma en exposant machines, objets, décors et costumes des plus grands films. Plusieurs salles sont aussi consacrées à des expositions temporaires de choix, aux thèmes variés mais tous reliés au cinoche, évidemment!

Pour la plus belle vue:
Hormis les courageux qui feront la file pour monter dans la Tour Eiffel, certains vont préférer cette balade plus romantique vers les hauteurs de la butte Montmartre. Au choix, on pourra monter à pied ou par funiculaire les rues sinueuses et les escaliers étroits menant vers le parvis de l'église Sacré Coeur de Montmartre. Comme point de départ pour les marcheurs, vous pouvez descendre au métro Abesses ou vous verrez l'horrible carroussel (chanté par Pierre Lapointe!) et le mignon "mur des je t'aime". À partir de ce point, le chemin est assez bien indiqué. L'idéal, c'est d'y aller le soir pour voir les lumières de la ville (en évitant aussi le smog). Attention, il vente!

Pour tomber amoureux:
Aller au jardin des tuileries au crépuscule et voir les lumières de la ville s'allumer (la tour Eiffel, la pyramide du Louvre, l'obélisque de la place de la concorde, les champs-élysées...)


Pour ressentir une énergie foudroyante:
Assister à un match de foot, dans un stade ou dans un bar. (Surtout lors d'un championnat ou lorsque l'équipe locale est sur une bonne lancée! Sinon, Paris Saint Germain mal aimé= ambiance lourde)


Des gestes amusants à faire:

Déposer un ticket de métro avec un message vulgaire écrit à l'endos sur la tombe de Serge Gainsbourg au cimetière Montparnasse. Malheureusement, depuis quelque temps les billets ne sont plus de couleur "lilas" comme dans la chanson de ce dernier donc ce geste a un peu perdu de son "punch" mais je suis certaine que le vieux apprécie tout de même cette courte lecture érotique qui vient pimenter son coma éthyllique permanent! ;).

Faire un petit picnic au parc Monceau, cigare au bec, livre à la main, bouteille de rouge bien entamée.
Sans trop se prendre au sérieux, c'est le summun de l'expérience parisienne! Les plus sages remplaçeront le cigare par une cigarette popeye et le vin par un petit verre de grenadine.

Quelques trucs à savoir:

Le premier dimanche du mois, l'entrée à plusieurs des grands musées parisiens dont le musée d'Orsay et le Louvre est gratuite. Autrement, le prix d'entrée de ce dernier est réduit les mercredis et vendredis en soirée.
En été, les files d'attente sont interminables. Afin de sauver du temps et de ne pas être accablé par la chaleur, on peut acheter nos tickets d'entrée dans une billeterie de la FNAC(sorte de HMV français). Ceci est valide pour la plupart des musées parisiens et les FNAC sont facilement accessibles dans presque tout les quartiers donc c'est une option à considérer!

Lorsqu'il n'y a pas de grêves, la ville de Paris offre un service de métro et de RER(trains de banlieue) efficace et plutôt abordable. N'hésitez pas à en abuser surtout que certaines stations se trouvent en surface donc c'est un moyen intéressant d'observer la ville et ses quartiers variés!

Petit message anodin:
La chanteuse Brigitte Fontaine a déjà affirmé qu'elle en a marre de croiser des touristes qui font du lèche-vitrine et qui matraquent les facades des immeubles de sa chère  île-Saint-Louis avec leurs caméras numériques. Méfiez vous si vous croisez la grande dame qui porte tant d'amour à son lieu de vie qu'elle a nommé un de ces albums "Rue saint-Louis-en-l'île"!

À mon sens, il impératif d'avoir un plan d'attaque pour visiter le Louvre car il y en a pour des jours et qu'il est facile de s'y perdre! Allez y selon vos goûts et selon votre horaire.
Un conseil par contre: Ne faites pas comme les milliers de visiteurs qui se précipitent vers les oeuvres plus célèbres, passant de l'une à l'autre comme s'il s'agissait d'une course à indices en ignorant au passage les chefs-d'oeuvres moins connus. Dans la salle où la Joconde passe sa journée à se faire aveugler par les flashs (malgré l'interdiction), les murs sont couverts de toiles qui sont autant, sinon plus impressionnantes mais qui sont laissées pour contre. Dommage mais tant mieux dans un sens car vous n'aurez pas le dos d'un colosse|touriste de maxigeantmonstreland pour vous bloquer la vue!

jeudi 12 novembre 2009

Critique du disque "À tout moment la rue" d'Eiffel

À tout moment la rue est le quatrième opus du groupe.

Comme c'est ma première critique d'un album d'Eiffel, je dois tracer, dès le départ, l'inévitable parallèle entre leur musique et celle de Noir Désir.

En France, il y a dans le rock un "avant'"et un "après" Noir Désir, ce qui fait que depuis la percée foudroyante de la formation bordelaise, la plupart des groupes rock de l'hexagone s'exprimant en français n'ont pu éviter la comparaison.

Dans le cas d'Eiffel, c'est d'autant plus remarquable du fait que les membres des deux groupes sont amis et collaborateurs depuis une dizaine d'années. Romain et Estelle Humeau, membres centraux d'Eiffel, avaient participé aux arrangements musicaux du dernier album studio de Noir Désir, Des Visages, des figures paru en 2001. Les années ont passé et le silence contraint de Noir Désir a quelque peu laissé place aux autres groupes comme Eiffel. Évidemment, les maisons de disques cherchaient alors le prochain grand groupe qui allait vendre tous les disques que Noir Désir ne vendait pas. Le groupe du couple Humeau fut un de ceux-ci, recruté par Virgin music/EMI. Leur troisième album, Tandoori, dont sont sorties quelques pièces excellentes, a fait des vagues mais c'est peu vendu (à l'avis de la maison de disque). Des divergences entre le groupe et son label sont survenues et ont mené à la rupture du contrat. Un mal pour un bien selon la bande puisqu'Eiffel est de ces groupes qui revendiquent leur indépendance de création et de moyens de promotion, un peu à l'image de leurs grands frères musicaux.
Suite à une pause, Eiffel s'est remis au travail et s'est engagé avec le label indépendant PIAS (Christophe Miossec, Le peuple de l'herbe)

À tout moment la rue est un disque surprenant même s'il est peu détaché de leur style précédent, un rock souvent cru mais bien exécuté. La plume à la fois sauvage et romantique de Romain Humeau ressort et les mots sont soulignés par des arrangements empruntant autant
à un rock primaire qu'au folk, au blues et à d'autres styles parfois même plus "pop".

La pièce titre est un hymne politique rageur et poétique qui aurait très bien pu trouver sa place sur un disque de la bande de Bertrand Cantat. Ce dernier fait d'ailleurs une apparition surprise sur cette pièce en tant que choriste, derrière la voix puissante de Romain Humeau. Le duo de voix atteint son paroxysme au climax de la pièce, lorsque les cris fusent de derrière et de devant pour ensuite laisser tomber avec fracas l'énergie brutale qui s'était accumulée depuis les premières secondes d'écoute. Les deux hommes avaient déjà partagé le micro, avec autant de fougue, dans la reprise de la chanson révolutionnaire Le temps des cerises, parue en 2008 et enregistrée avec les membres de Noir désir.
La rage exhalée dans ces deux chansons est, ailleurs, ce qui différencie Eiffel de Noir Désir. La musique de la formation bordelaise était caractérisée par ses trames musicales et ses paroles souvent mélancoliques et empreintes d'un sarcasme cynique dosé mais bien présent. Dans la musique d'Eiffel, la dérision ambiante n'est pas aussi sombre. De plus, les instruments comme le banjo viennent égayer la musique en lui proférant un sens de l'humour véhiculé ensuite par les modulations vocales de Humeau.

Enfin, À tout moment la rue est un disque à découvrir pour les québécois qui ont soif de rock avec une colonne vertébrale mais aussi avec du coeur et surtout, un cerveau.

Il est à noter que je parle de la musique de Noir Désir au passé, alors que le groupe existe toujours. Je le fais seulement pour alléger le texte en évitant des explications impertinentes en rapport au sujet actuel.

mercredi 11 novembre 2009

psg vs ogc le 7 novembre


Le match le plus frustrant que j'ai vu et j'en regarde pas mal ces temps-ci....
La différence c'est que ce match je l'ai vu en live au Parc des princes à Paris.
malgré les pronostics, le PSG de Paris a perdu contre l'OGC de Nice, et le but de la victoire a été compté dans les 4 minutes de surtemps!! Le reste du match, les deux équipes jouaient au milieu du terrain et semblaient oublier de quel bord ils devaient envoyer la balle!!! Ca tue l'ambiance disons!

dimanche 8 novembre 2009

4 pays en 10 jours c'est pas des vacances

Il serait difficile de décrire les dix jours de notre voyage en Italie-Grèce-Turquie-Bulgarie sans en écrire un roman. Comme j'ai moi même un certain déficit d'attention je ne vais pas vous gaver de détails même si je vous sais assoiffés de scandale et de drame!!!

10 jours, 4 pays, d'innombrables moyens de transport, des grêves et une overdose de kebabs.

22 octobre: départ de Nice (en train) vers Milan, cité que j'aime visiter au même niveau que j'aime aller voir mon gynécologue. C'est une ville de passage où l'on vient pour prendre un transport qui nous menera ailleurs. Voila ce qu'on avais prévu, jusqu'à ce que les circonstances viennent changer notre itinéraire!
Après une nuit très courte à (tenter de) dormir sur les bancs froids de la salle d'attente de l'aéroport Milano Malpensa, nous nous sommes levés, prêts à embarquer dans un avion qui allait nous mener vers Athènes. Nous allions passer la nuit dans cette ville mythique, avant de prendre d'autres ailes pour voler vers l'île volcanique de Santorin. Le rêve, quoi.

La matinée avancait et l'aéroport s'activait de plus en plus. Au haut-parleur, des messages en italien et en anglais jouaient en boucle mais le bruit de la foule couvrait les mots de la voix féminine des plafonds de l'aéroport. Nous y portions peu d'attention, jusqu'à ce que le panneau d'affichage des vols commence à être tacheté de ce rouge qui symbolise le cauchemar de tous les voyageurs. Annulé. Notre vol vers Athènes n'était pas touché, de sorte que nous croyions que quelque grêve qui soit ne toucherait que les vols intérieurs d'Italie. Nous avons pu nous enregistrer, puis passer la sécurité sans que quiconque nous prévienne qu'il y aurait de fortes perturbations sur les transports d'ici les prochaines heures. J'ai porté oreille au message du haut-parleur qui revenait de plus en plus régulièrement. La dame à la voix douce, presque rassurante, annoncait qu'une grêve des transports italiens aurait lieu entre midi et 16h, et que plusieurs vols seraient annulés ou reportés.
Notre vol était prévu à 12h40 et on y a cru jusqu'au bout car une porte d'embarquement nous avait été attitrée. Nous étions soulagés. La surprise fut d'autant plus grande lorsque j'ai tourné la tête et que j'ai vu que le rouge avait envahit le tableau au complet!!! Tous les vols entre 12 et 16h étaient annulés.
Je vous épargne les détails du reste de la journée, car elle fut longue et particulièrement éprouvante. Disons qu'on a tenté toutes les chances de se rendre à Athènes au plus vite, mais vu la situation et le manque de personnel de l'aéroport de Milan, on a perdu beaucoup de temps à attendre d'avoir des informations et on a du se résigner à rester dans la ville morne jusqu'à dimanche. Les seules options pour quitter dans les prochaines heures dépassaient largement notre budget de voyageurs étudiants.
À Milan on s'est trouvé une auberge pour dormir (un peu) et manger (un peu). Le lendemain, l'idée de rester à Milan me déprimait. À chaque fois que j'y pose pied, cette ville me maltraite. On a donc pris un train vers la ville de Como, celle de mes origines!
C'est une petite ville située sur le bord d'un lac, au nord de l'Italie, près de la Suisse.
Tranquille, joyeux et joli. La recette parfaite pour se guérir du blues occasionné par les évènements de la veille!

dimanche le 25:
Départ le plus tôt possible vers l'aéroport. Trop tôt. On avait oublié le changement d'heure alors on a passé une heure de trop dans cet endroit adoré!
Avion vers Athènes. Comme on a raté notre vol vers Santorin, on a réorganisé notre voyage en restant deux jours à Athènes.
Notre auberge, aptement nommée Hostel Zeus, n'était qu'à quelques pas des principaux attraits historiques et gastronomiques de la ville.

Quelques mots pour décrire l'Athènes qu'on a perçu:
-chaotique -sale - étendue -jeune et vieille à la fois -amusante -joyeuse -religieuse -contrastée

- Une scène marquante à quelques pas de notre auberge:
Le Hostel était situé sur un bout de rue calme, central et plutôt moderne. En voulant prendre un chemin alternatif vers une section de l'acropole, nous nous sommes retrouvés au milieu d'un marché clandestin. Des centaines d'hommes d'asie du sud (inde, bangladesh, pakistan) tentaient d'y vendre les derniers gadgets technos comme un Iphone ou un Blackberry. Pas de femme à l'horizon. Cette escale, qui n'a duré qu'un court coin de rue, nous a paru longue et particulièrement dépaysante. À quelques pas de cette cohue, tout était redevenu calme et sur les trottoirs, les vendeurs avaient été remplacés par des masses de touristes.

Bonheur d'Athènes: On a pu récupérer le manque de sommeil accumulé à Milan!

Michel et moi avons aussi eu un coup de coeur particulier pour les vieilles dames grecques. Leur visage si plissé que leurs yeux deviennent des fines lignes d'où transpercent des regards malveillants plus rigolos qu'effrayants vu leur gabarit si incroyablement petit. Nous prennions notre dose quotidienne de petites madames grecques en allant au marché central d'Athènes, à quelques pas de notre hébergement.

Nous avons encore une fois enfilé les kilomètres de marche en arpentant les principaux sites de l'acropole, et en sortant du quartier touristique pour aller manger une nourriture plus typique, moins touristique!

Le 27 octobre: vol vers Istanbul
Cette ville auquel j'ai tant rêvé durant mon adolescence! Je ne sais dire pourquoi mais je savais que cette ville allait me marquer.
C'est la seule ville au monde qui est située sur deux continents (l'europe et l'asie).
Une ville moderne mais très ancrée dans son histoire. La Turquie est jeune. Ataturk, héros national, a proclamé la naissance de la république turque en 1923. L'histoire qui la caractérise tant est beaucoup plus vieille.
Istanbul a eu plusieurs noms (Constantinople, Byzance, Stamboul). La ville est passée entre plusieurs mains et été d'une importance culturelle et politique majeure à l'ère romaine et par la suite durant les années fortes de l'empire Ottoman.
Elle est aussi marquée du fait qu'elle agit depuis des millenaires comme passage entre l'Orient et l'Occident. L'architecture, la nourriture et la musique ne sont que quelques aspects culturels qui sont issus d'un mélange d'influence tous les peuples qui ont passé par Istanbul.

Notre auberge était située à Sultanahmet, quartier ultra touristique mais charmant. Pour le touriste moyen, nul besoin d'en sortir puisque tous les attraits majeurs y sont:
- Aya sofia (La célèbre Sainte-Sophie, bâtiment religieux ayant maintes fois changé de confessions avant de devenir un musée à temps plein)
-La mosquée bleue (immense et superbe)
- Le palais de Topkapi (pour comprendre le mode de vie des sultans)
- Le grand bazaar et le bazaar égyptien (pour tenter le marchandage et pour les milliers d'échoppes qui vendent de tout)

Ayant vite fait le tour de ce quartier où l'on entendait plus de français que de turc, nous sommes sortis des sentiers battus. Peu de touristes osent traverser le Bosphore pour aller explorer la rive asiatique. Certes, peu d'attraits majeurs s'y trouvent mais pour percevoir une ville, sa vie et sa population, rien de mieux!

Nous sommes aussi passés dans d'autres coins intéressants de la ville européenne, dont le quartier de Beyoglu, plus moderne et funky avec ses ruelles remplies de tables couvertes de verres de raki, et sa grande Istikal cadesi, sorte de rue Sainte-Catherine turque.

Le fait de sortir des coins touristiques nous a aussi permis d'avoir la paix pendant quelques heures, car il faut dire qu'en tant que touriste à Sultanahmet, nous sommes constamment sollicités. Les rabatteurs des restaurants et les vendeurs des magasins tentent d'attraper toute personne étrangère qui passe devant leur entrée. Les rues de ce quartier sont remplies de commerces et de restaurants. Il est donc difficile de silloner les trottoirs sans se faire aborder des dizaines de fois en quelques minutes seulement. De plus, dès qu'on ose poser notre regard sur un objet, ne serait-ce que durant une petite seconde, un vendeur fonce sur nous pour nous parler de la 'qualité' et de la 'rareté' du produit, alors que les cinq vendeurs précédants offraient le même....
C'est amusant mais à la fin on en avais assez car c'est épuisant!

Les kebab: Je l'ai dit au début, on a fait une overdose de kebab.
D'abord, en Grèce on a suivi les recommandations de notre guide de voyage qui nous dirigeait vers une bonne adresse pour manger ce plat populaire et abordable. On a adoré, sans savoir que quelques jours plus tard ce même aliment allais nous révulser. C'est qu'à Istanbul, le kebab est l'aliment principal de tous les menus des restaurants. C'est toujours le spécial de la maison, à chaque restaurant. Les autres options sur le menu sont moins nourissantes, ou elles sont typiquement occidentales. Nous ne sommes pas venus à Istanbul pour manger de la pizza! Budget oblige, on a gardé la diète kebab pendant quelques jours. Le seul autre plat qu'on a mangé, ce sont les manti, des raviolis à la turque.
Après je ne sais combien d'assiettes de viande effilochée accompagnée de quelques frites et d'une triste feuille de salade, notre ventre en a eu assez!
On a compris. La prochaine fois qu'on viens à Istanbul, on va se nourrir de patisseries, car sur ce point baklavien, on a été comblés! miam miam miam, j'en salive toujours plus d'une semaine plus tard!!

Dernier point sur Istanbul: Je dois vous parler de l'appel à la prière. Pour nous occidentaux, c'est un point marquant de notre temps à Istanbul. Il y a près de 2000 mosquées dans cette ville, et cinq fois par jour les chants retentissent de par les hauts-parleurs des minarets.
Les pratiquants de l'Islam devraient, selon la règle, arrêter ce qu'ils font pour prier. S'ils ne peuvent se rendre à la mosquée, ils trouveraient un coin tranquille pour installer un tapis, et se pencheraient vers la Mecque pour prier. À Istanbul, l'appel à la prière peut être entendu partout mais la vie de la ville ne s'arrête aucunement. La première fois qu'on l'entend à 5h30 du matin, ca réveille!!!

Le 30 octobre: Le soir, on prend le bus vers Sofia en Bulgarie. À la gare de bus d'Istanbul , on se prend un dernier kebab et on rigole, finalement, avec un de ces rabatteurs de restaurant qu'on avait trouvé si agressants auparavant. Sadat, un turc-kurde nous aime tellement qu'il refuse notre pourboire.
Fin du chapitre turc, début d'une parenthèse bulgare avant le retour à la maison!

Déjà, le trajet de bus nous a annoncé qu'on entrait dans un pays particulier!
Les bulgares dans notre bus étaient franchement étranges, et cette impression s'est perpétuée tout au long de notre visite de Sofia. Bref, nous avons eu droit à la fameuse douane bulgare.
Depuis 2007, la Bulgarie a été intégrée dans l'Union Européenne. Le pays est donc transformé en passage vers l'Europe. La situation économique et culturelle du pays en fait un haut lieu du traffic de trucs louches (par hasard je viens de voir un documentaire consacré à cette frontière et son rôle important dans le passage de l'héroine entre l'afghanistan et l'occident!).
On a eu droit à deux contrôles. Le douanier bulgare m'a dévisagée, sourire en coin. Visiblement il appréciait la différence considérable entre ma photo de passeport et la jeune fille frigorifiée et confuse qui se tenait devant lui! Il faut dire que sur la photo j'ai l'air d'une espionne russe....

Bref, encore une fois le sommeil nous a manqués car nous sommes arrivés à Sofia vers 6h Am. De là, il fallait deviner comment se diriger dans une ville où, lorsque panneaux de direction il y a, les indications sont écrites en alphabet cyrillique!! Nous avions bien pris en note les directions vers notre auberge, données sur le site internet de celle-ci, sauf que les rues avaient été indiquées en alphabet latin... On s'est démerdés en demandant à quelqu'un, qui nous a répondu d'un 'da' incertain en nous confirmant qu'on étais sur la bonne rue. Pendant notre marche de 25 minutes on a vite constaté qu'on était plus à Istanbul! Les rues, en lieu de mosquées, sont remplies de sex-shop, de casinos et de panneaux publicitaires aux mannequins sexy qui nous prennent par les hormones pour nous vendre vodka, lingerie et autres idéaux de bonheur (voir la photo du panneau be happy).

On croisait aussi quelques noctambules maganés. Ces derniers étaient accoutrés de vêtements de luxe, maquillés et couverts de joyaux, mais ils ne brillaient pas de jeunesse et d'ivresse pour autant. Quant on étudie par la suite la réputation de Sofia comme étant la ville du vice de la région, on comprend vite l'ambiance étrange de cette ville.

Je fais une pub pour l'hostel où nous avons dormi, car il vaut le détour:
Hostel Mostel, là ou pour des moyens trèeeees modiques, on a droit à une chambre privée pour deux, déjeuner inclus, internet gratuit, ambiance super cool et surtout, souper et une bière inclus!

Notre chambre n'étant pas prête, nous nous sommes installés sur les confortables divans du hall d'accueil, espérant gagner quelques heures de sommeil. Raté, car un trio de touristes bien bourrés ont continué d'embrasser une immense bouteille de vodka jusqu'à ce que le déjeuner soit servi, quelques heures plus tard!!
Ventre rempli, nous sommes partis à la découverte de la ville et en quelques heures nous avons réussi à faire l'itinéraire proposé sur une carte fournie par le hostel.

En résumé, Sofia c'est: froid, étrange, drôle, ville de vices visibles au grand jour, remplie de gens au regard triste, moderne style soviétique


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C'est la fin. Enfin. Les centaines de kilomètres marchés, les situations précaires, la température fluctuante et le manque de sommeil commencaient à nous frapper. On a adoré notre voyage mais ce n'étaient pas des vacances! On est revenus de la relâche plus fatigués qu'au départ!

Le transport du retour nous a bien assomés aussi:

20 minutes de taxi-2h d'avion sofia milan- 1h de bus de l'aéroport vers la gare de Milan- 4h de train milan-ventigmila- 1 h de train ventigmila-cros de cagnes

au moins c'était la solution économique!

Au moment où je vous écris, on reviens d'un weekend à Paris, où on a encore usé nos semelles!
Je vous raconte les points forts à un autre moment...